Faut-il vraiment aller à la selle tous les jours ? Ce que disent les gastro-entérologues

La question peut sembler triviale, mais dans la réalité, nombre d’entre nous se demandent : faut-il vraiment aller à la selle tous les jours pour entretenir une bonne santé ? Si vous faites partie de ceux qui scrutent leur transit comme d’autres leurs comptes bancaires, voici ce qu’en disent les gastro-entérologues.

Transit intestinal : une fréquence loin d’être universelle

Chez certains, aller à la selle est une routine sacrée du matin – aussi immuable que le café au réveil. Chez d’autres, le moment vient plus tard, ou seulement quelques fois par semaine, mais semble tout aussi satisfaisant. Alors, qui a raison ?

Les troubles digestifs varient ; entre constipation, ballonnements, crampes abdominales ou gaz répétés, personne n’est exactement logé à la même enseigne. Mais la préoccupation du « bon rythme » concerne particulièrement la question de la fréquence des selles.

Interrogé par le média VeryWell Health, le Dr Babak Firoozi, gastro-entérologue certifié au MemorialCare Orange Coast Medical Center en Californie, partage une observation intéressante : selon une étude publiée dans le Journal scandinave de gastroentérologie, une personne en bonne santé peut aller à la selle aussi bien trois fois par jour que trois fois par semaine ! Vous avez bien lu : pas de quota journalier obligatoire. Tant que cela reste votre « comportement normal », tout va bien, rassure-t-il.

Les colonnes de Yahoo Life rappelaient d’ailleurs en décembre — et les sages de la digestion américaine s’accordent — que la plupart des gens vont à la selle en moyenne une fois par jour. Mais, attention, la moyenne n’est pas synonyme de règle absolue.

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Pourquoi de telles différences d’un individu à l’autre ?

À ce stade, une question brûlante persiste : pourquoi y a-t-il autant de différences dans l’habitude d’aller à la selle ? Andrew DuPont, gastro-entérologue à l’UTHealth Houston, évoque dans VeryWell Health une raison principale : la motilité intestinale. Derrière ce mot un peu technique se cache une réalité toute simple : certaines personnes digèrent plus lentement, leurs intestins se contractent moins rapidement et… vont aux toilettes moins fréquemment. Rien d’alarmant, en somme, pour qui se sent bien.

Mais le médecin attire l’attention sur d’autres paramètres à surveiller. Certaines pathologies, comme la constipation fonctionnelle, le syndrome du côlon irritable (SCI), ou la maladie inflammatoire de l’intestin peuvent, en revanche, chambouler ce rythme naturel. En dehors de ces situations particulières ? Aucun stress inutile : « Vous devez être cohérent et ne devriez ressentir aucune gêne. Ne vous inquiétez pas si vous n’y allez pas un jour donné », rassure le spécialiste. Un transit paresseux de temps à autre n’est pas une affaire d’État.

Constipation occasionnelle : pourquoi arrive-t-elle et que faire ?

Parfois, la mécanique se grippe. L’Assurance Maladie recense sur son site plusieurs causes fréquentes de constipation occasionnelle chez l’adulte. S’ils ne sont pas listés ici, le message est clair : ce malaise digestif touche nombre de profils et peut parfaitement survenir même chez les mieux intentionnés.

Que faire alors pour redonner du « peps » à son transit ? Là encore, la recette des experts va droit au but :

  • Adopter une alimentation équilibrée et enrichie en fibres
  • Penser à boire suffisamment : au moins 1,5 litre d’eau par jour, sauf avis médical contraire
  • Privilégier les eaux riches en magnésium pour leur effet laxatif naturel
  • Ne pas négliger l’activité physique : l’idée n’est pas de courir le marathon, mais de bouger ! (Marche à pied, jardinage, ménage, toute activité du quotidien fait l’affaire)
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Chaque levier compte et se combine aux autres. En somme, pas besoin de se transformer en sportif olympique… ni d’avaler sa dose quotidienne de son chardon béni.

Écouter son corps, le meilleur réflexe à adopter

En définitive, la science et les experts sont formels : il n’existe pas de dogme à suivre concernant la fréquence idéale pour aller à la selle. Certains iront plusieurs fois dans la même journée, d’autres espaceront sans s’en porter plus mal. L’important ? Observer sa propre régularité, rester attentif à l’apparition éventuelle de gênes ou de troubles anormaux, et adopter quelques bonnes pratiques pour stimuler, au besoin, son transit.

Finalement, que vous soyez plutôt du matin, du soir, trois fois par semaine ou chaque jour, faites confiance à votre rythme… et souvenez-vous : en matière de digestion, c’est la cohérence qui fait la santé, bien plus qu’un chiffre sur le calendrier du transit !

Julie Garcia

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