Les muscles profonds : le secret (méconnu) d’un corps en pleine forme selon les experts

Oubliez les abdos de plage : le véritable secret d’un corps en pleine forme réside (sagement) dans nos muscles profonds, ces héros invisibles dont même votre selfie de salle de sport ne rend pas justice.

Les muscles, phares de notre époque… et atouts bien plus précieux qu’on ne le pense

Dans notre société fascinée par la réussite, il ne suffit plus d’avoir la bosse du business : c’est la bosse du biceps qui triomphe sur les réseaux sociaux. Ce n’est pas Guillaume Vallet, maître de conférences en sciences économiques à l’université de Grenoble-Alpes et auteur de « La fabrique du muscle », qui dira le contraire. Il observe que le corps est devenu la ressource n°1 de chacun, une richesse à valoriser. Dans une société individualiste et en proie à de multiples crises – économiques, sanitaires – il ne nous resterait qu’une seule valeur refuge fiable : notre chère enveloppe musculaire.

Ainsi, sculpter sa silhouette ne sert pas uniquement à impressionner, mais à reprendre le contrôle sur notre destinée. Cette quête du muscle a tout de même un effet secondaire fort sympathique : elle nous pousse à bouger, à faire du sport, bref – à activer la machine ! Or, au-delà du miroir, les muscles sont incontournables pour notre santé.

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Le muscle, ce chef d’orchestre insoupçonné

Oubliez l’idée du muscle simple esclave du mouvement ! Le Professeur Martine Duclos, endocrinologue au CHU de Clermont-Ferrand, l’affirme : le muscle est un organe indispensable, ni plus ni moins. Sans lui ? On ne respire pas, on ne reste pas debout, on n’avale rien, et on ne rit même plus (adieu les blagues du dimanche).

Mais ce n’est pas tout : il communique avec tous les autres organes et peut même « donner des ordres » au cerveau. Fini le muscle exécutant de l’autorité centrale, il sait désormais commander, réagir, interagir : en somme, un véritable chef d’orchestre, et pas qu’en collants fluo.

Un superlaboratoire chimique caché sous la peau

Quand on se bouge, notre masse musculaire se transforme en petit chimiste génial, libérant des substances appelées myokines. Produites lorsqu’on contracte ses muscles squelettiques, ces dernières agissent comme des hormones, avec des super-pouvoirs locaux et globaux :

  • Action sur le muscle lui-même et sur les tendons
  • Intervention sur le tissu adipeux (ce fameux « gras » que tout le monde surveille)
  • Effet à distance sur des organes comme le tissu immunitaire, qu’elles stimulent activement

Le Professeur Duclos ajoute : une pratique régulière d’activité physique rend moins sensible aux infections. Eh oui, votre séance de sport ne fait pas que soigner votre ego : elle dope aussi vos défenses naturelles. Plutôt malin, le muscle !

Le temps qui passe et la sarcopénie : comment ne pas finir aussi ramollo qu’une brioche oubliée

Mais ne croyez pas que le muscle est éternel : avec les années, il fond. Ce phénomène, la sarcopénie, commence doucement dès 30 ans, explique le Docteur Jean-Marc Sène, médecin du sport. La vitesse de cette fonte dépend largement de l’entretien que nous accordons à nos muscles.

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Son grand message ? Peu importe votre âge, continuez à bouger – vraiment. Car, selon lui, une personne de 50 ou 60 ans qui pratique régulièrement une activité physique pourrait fort bien afficher une masse musculaire comparable à celle d’un trentenaire sédentaire. De quoi redonner envie de rechausser les baskets !

En résumé : le muscle n’est pas qu’une affaire d’apparence. Il s’agit d’un organe dynamique, à la fois acteur et messager du bon fonctionnement de notre corps. Travaillé, entretenu, il veille sur notre santé physique, notre immunité, et même notre vivacité d’esprit. Alors, si le secret d’un corps en pleine forme restait caché dans l’entretien de nos muscles profonds ? Et si, au prochain coup de mou, la vraie bonne idée était tout simplement de s’activer, chacun à son rythme ?

Julie Garcia

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