Envie d’un sport sans fracture, mais avec fous rires garantis et esprit d’équipe ? Mettez la raquette au placard et sortez… le cornichon ! Nantes, berceau du foot sauce beurre blanc, se laisse conquérir depuis quelques années par un sport aussi insolite que fédérateur : le pickleball. Pas de douleur, zéro courbature, ambiance bon enfant : décryptage d’un phénomène qui ne sue ni l’élitisme ni la transpiration gratuite.
Pickleball : le mix parfait des raquettes
Imaginez un terrain de badminton, un filet de tennis et des raquettes de tennis de table. Mélangez le tout, secouez avec un brin d’humour, vous obtenez le pickleball ! Ce sport venu tout droit des États-Unis, fort de sa simplicité, a tout pour plaire aux familles et aux sportifs du dimanche aussi bien qu’aux compétiteurs nés.
L’histoire a de quoi faire sourire : dans les années 1960, un retraité bricoleur cherche comment occuper toute sa tribu dans le jardin. Il abaisse le filet, saisit quelques raquettes en bois et invente ses propres règles. Mais le clou du spectacle ? N’ayant aucune idée de nom à donner à son sport, il emprunte celui de son chien : Pickle (« cornichon » en anglais). Et on a beau chercher, il n’y a toujours pas de doggy bag lors des tournois !
Des États-Unis à Nantes : la petite balle qui monte
Outre-Atlantique, ils sont entre trois et cinq millions d’adeptes, tous âges confondus, à taper dans la balle trouée – on a vérifié, aucun cornichon n’est maltraité dans l’histoire. En France, la discipline est fraîchement débarquée depuis sept ans, mais déjà environ un millier de mordus ont sauté le pas. Nantes s’affiche en pionnière depuis quatre ans : la ville inaugure huit nouveaux terrains à la plaine de jeux de Sèvre, fièrement financés par la municipalité. Et ce samedi, un tournoi viendra célébrer la nouvelle ère du pickleball nantais.
L’histoire locale commence en 2017, grâce à Ronan Le Roch, président du club Pickleball Nantes. Blasé par les blessures à répétition du tennis, un jour il tape « tennis léger » sur Internet, déniche le pickleball et y trouve enfin sport à son pied : « Ce n’est pas un sport basé sur la force physique », martèle-t-il. Voilà qui change du bras de fer !
Un sport sans heurts, convivial et intergénérationnel
Le secret du pickleball ? Sa raquette en composite, qui calme les ardeurs des gros bras : impossible d’envoyer « un parpaing » façon tennisman énervé. La balle est en plastique, aussi légère qu’une plume mais criblée de petits trous. Pour servir, on oublie le lancer catapulte : ici, c’est à la cuillère, comme pour un potage en famille.
Le résultat ?
- Sport accessible à tous, petits et grands, tantes et neveux.
- Respect des articulations (vos épaules vous remercieront).
- Le double mixte est la catégorie star, preuve que force ou muscles saillants ne sont pas nécessaires pour briller.
Le club Pickleball Nantes, affilié à l’Ufolep (Union française des œuvres laïques d’éducation physique), compte une bonne petite troupe d’environ 80 joueuses et joueurs réguliers. Ils se réunissent plusieurs fois par semaine pour transpirer dans la bonne humeur – ou pour tester leur patience sur le comptage des points, subtil art qui réserve parfois des surprises !
Le sport séduit aussi de plus en plus dans les collèges de la région. Ronan Le Roch le confirme : « La mairie de Nantes nous aide beaucoup à nous faire connaître. Elle aime en général les sports un peu méconnus comme le floorball ou le kinball. » Cerise sur le filet : Nantes peut même s’enorgueillir de compter dans ses rangs le numéro 1 français, Dimitri Rabiller, prof d’EPS de 25 ans et nouveau champion préféré des raquettes light !
Testé (avec panache) et… adopté !
Récemment, la rédaction a testé la discipline en vrai : pickleball en double, l’équipe unie avec Yves, le doyen du club, face à Stéphanie et Axel. Après un temps d’adaptation (parce que comprendre les placements et le score, ce n’est pas intuitif au début), victoire en deux sets très accrochés au fil d’une partie émaillée de rebondissements.
On a mouillé le tee-shirt, mais pas les mousquetons. Et la magie opère vraiment : malgré quelques printemps (disons, plus de quarante…), aucune douleur, pas la moindre courbature le lendemain – la seule trace de l’effort, c’est le sourire figé sur le visage !
Le secret du pickleball nantais ? L’envie d’inclure tout le monde, un plaisir simple et partagé. Alors, envie de tester ? La prochaine raquette que vous saisiriez ne sera peut-être ni de tennis ni de ping-pong… mais bien celle du cornichon !
À vos marques, prêts, picklez !
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