Non, le vélo électrique fait bel et bien travailler le corps et les muscles

« Un moteur qui travaille à votre place, des trajets à 25 km/h sans broncher et à peine une perle de sueur à l’horizon… Le vélo à assistance électrique serait-il le sport des paresseux ? » Si vous pratiquez le VAE (vélo à assistance électrique), il y a de fortes chances que vous ayez déjà entendu ce refrain, débité avec un sourire en coin par un cycliste pur et dur ou un ami moqueur. Pourtant, cette image est truffée de préjugés. Et, si vous permettez, il est temps de remettre les pendules à l’heure… et le moteur… non, pas le moteur ! Votre effort physique, justement.

Le mythe du « sport sans effort » : on démonte…

Sous ses airs de « machine à transporter le postérieur sans bouger un muscle », le VAE impose, en réalité, une règle indépassable : il faut pédaler, et pédaler « pour de vrai » ! Lorsque vous donnez vos premiers coups de pédale, c’est toute la chaîne musculaire inférieure qui entre en action :

  • Quadriceps : ces fidèles compagnons des escaliers… et du vélo !
  • Fessiers : eh oui, ce n’est pas que pour s’asseoir confortablement, ils travaillent, eux aussi !
  • Fléchisseurs du genou, dont les ischio-jambiers : ils assurent la dynamique du mouvement.

Les muscles supérieurs ne sont d’ailleurs pas laissés de côté. Alors, le moteur vous donne-t-il une simple illusion d’effort ? Pas si vite ! Il est même possible, scientifiquement, d’évaluer la contribution sportive du vélo électrique. Plusieurs études, dont celle de Bruno Chabanas, ingénieur et interne en santé publique à Clermont-Ferrand, se sont penchées sur la question.

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Combien ça travaille, vraiment ? Le verdict du MET

Pour les amateurs de chiffres ou les sceptiques, on dispose d’un critère très objectif : le MET, unité de mesure de l’effort physique (ça claque dans une discussion, non ?). Concrètement :

  • Un effort classique à vélo électrique : 5,5 MET
  • Sur un vélo « classique » : 6,8 MET
  • Lors d’une marche à pied normale : 3,5 MET

Bref, le vélo électrique, ce n’est peut-être pas l’étape du Tourmalet… mais c’est déjà bien plus intense que la promenade digestive du dimanche ! Les études, dont celle de Bruno Chabanas, aboutissent toutes à une même conclusion limpide : la pratique du VAE correspond à une activité physique modérée.

Entre reprise progressive et effort sur mesure : un outil pour tous

Vous redoutez le retour de blessure ? Besoin de (re)mettre le pied à l’étrier après une période d’inactivité, physique ou sportive ? Le vélo électrique est l’allié idéal des reprises en douceur. Grâce à lui, on retrouve le goût de l’effort, sans en faire trop d’un coup, de façon progressive. Les profils non-sportifs l’adorent… et leurs muscles aussi.

Le petit plus ? C’est vous – oui, VOUS – qui pilotez le niveau d’assistance moteur, en fonction de ce que vous souhaitez engager comme effort :

  • Envie d’une balade tranquille ? Appuyez sur l’assistance et laissez le plaisir primer !
  • Besoin de suer à grosses gouttes ? Baissez le niveau, le challenge est à portée de mollet.

Vous adaptez l’intensité à votre forme du jour, à vos envies : le VAE, c’est le sport à la carte.

Un sport officiel, s’il vous plaît !

Pour clore le débat : à quoi reconnaît-on un vrai sport ? Eh bien, à la compétition bien sûr ! Et le vélo électrique ne fait pas exception. Le VTTAE (Vélo Tout-Terrain à Assistance Électrique) aligne fièrement ses championnats de France, ses mondiaux et ses grands noms. On citera par exemple Julien Absalon, double médaillé d’or en VTT classique et déjà champion du monde en électrique. Il y a donc de quoi transpirer… et de quoi s’entraîner sérieusement !

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En conclusion : oubliez les clichés sur le vélo électrique, cet outil allie sport, plaisir et flexibilité. Que vous soyez fan de défi ou adepte de la balade peinarde, le VAE sollicite votre corps – vos muscles peuvent en témoigner. Moralité ? À la prochaine blague du collègue sur « la paresse des écolos en VAE », souriez… puis invitez-le à faire un tour. Il risque d’en avoir pour ses mollets !

Julie Garcia

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