Non, vos muscles ne se transforment pas en graisse après l’arrêt du sport : l’explication qui déconstruit le mythe

Vous l’avez forcément déjà entendue, cette rengaine : “Après l’arrêt du sport, les muscles se transforment en graisse !” Un peu comme si Superman, en abandonnant la muscu et sa cape, se réveillait un matin avec une brioche à la place des abdos… Rassurez-vous : non seulement c’est un mythe, mais la réalité est tout aussi fascinante (et nettement moins magique que certains veulent le croire) !

Le mythe qui résiste… et nous fait presque sourire

  • Voir vieillir les “dieux du stade” entraîne une certaine déception, teintée d’un plaisir coupable : eux aussi, ils prennent du ventre ! Certains en font même des chansons, histoire d’enfoncer le clou et de dédramatiser leur propre embonpoint.
  • Tout cela contribue à faire croire que, dès qu’on arrête le sport, le muscle se métamorphose en graisse. Et si on a été sacrément musclé, gare à la catastrophe annoncée : il paraît qu’on risquerait d’être encore plus grassouillet…

Mais rien n’est plus faux ! Et il y a une raison très simple à cela :

  • Les cellules de graisse (adipocytes) et les cellules musculaires (myocytes) sont comme des voisins qui ne se parlent pas : elles cohabitent dans le corps, mais chacune sa fonction, chacune son identité.
  • Une cellule, qu’elle soit adipeuse ou musculaire, peut soit grossir, soit se diviser, mais en aucun cas devenir l’autre. Changer de nature, c’est au-dessus de ses moyens (et de ceux de la biologie humaine) !
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La réalité physiologique : les muscle s’atrophient… rapidement

Ce qui se passe réellement, c’est bien moins romancé. Quand on arrête l’activité physique, les muscles, privés de leurs efforts quotidiens, s’atrophient. Et c’est rapide !

  • Un mois sans exercice : les muscles perdent entre 1 et 5% de leur masse. Jusqu’ici, rien de dramatique…
  • Deux mois sans sport : la perte grimpe entre 7 et 12% de masse musculaire. Là, clairement, le changement se ressent !

Donc non, le muscle ne devient pas de la graisse. Il fond, tout simplement. Mais alors, pourquoi certains prennent-ils du poids ?

Alimentation et perte de muscle : le vrai duo coupable

Le mystère s’épaissit : d’où vient cette prise de graisse, alors ?

  • À l’arrêt du sport, l’enjeu, comme lorsqu’on arrête de fumer, est de changer son hygiène de vie, et surtout de modérer ses apports alimentaires.
  • Alors qu’ils n’ont plus besoin d’autant de calories pour compenser l’effort physique, beaucoup d’anciens sportifs conservent leur régime de sportif. Problème : les muscles, qui consomment naturellement beaucoup d’énergie (même au repos, rien que pour rester en bon état), sont en train de fondre.
  • Moins de fibres musculaires = moins de demande énergétique. Résultat : si on ne révise pas son alimentation, le corps stocke ce qui n’a pas été brûlé sous forme de graisse.

En résumé, la prise de graisse n’est pas mécanique… mais calorique ! Retenez cette phrase pour briller en soirée.

Le facteur âge et métabolisme : une équation inévitable

La vie est parfois facétieuse : même en dehors du sport, nous avons tendance à grossir avec l’âge. Mais il y a des explications scientifiques à cela, elles aussi très terre-à-terre.

  • Avec l’âge, on bouge généralement moins. Donc, il y a moins de muscles… et une baisse naturelle du métabolisme (notre fourneau intérieur tourne au ralenti).
  • Ajoutez à cela des nuits parfois moins réparatrices : le manque de sommeil peut dérégler la production d’hormones qui stimulent la faim, ou diminuer la sensibilité à d’autres qui coupent l’appétit. Bref, c’est la fête du slip calorique passée la cinquantaine, et ceci même sans bouleversement majeur sur la balance.
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Ce qui peut tromper, c’est que le poids ne fait pas tout. Les chiffres de la balance restent parfois sages, alors que le corps se modifie bel et bien…

  • La graisse, mi-solide, mi-liquide, occupe 17% de volume en plus à poids égal par rapport au muscle, qui est bien plus dense. Donc, même sans “prendre un gramme” (vous le tenez, le clin d’œil à Maradona ?), on paraît plus corpulent si l’on n’est pas musclé.

Conclusion : ne laissez plus personne vous raconter que vos biceps se changent en lardons du jour au lendemain. Les cellules ne connaissent pas la transmutation magique : observez, adaptez et surtout, continuez à bouger pour entretenir cette précieuse masse musculaire… et votre bonne humeur !

Julie Garcia

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